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Gabriel et les Primevères :

« On se douche beaucoup dans Gabriel et les Primevères d’Alain Demouzon. Ce qui nous vaut quelques scènes galantes, voire polissonnes, semblables à celles que reproduisaient les estampes fin de siècle à l’usage des célibataires lubriques. […] À recommander aux fervents de l’hydrothérapie et du voyeurisme. »

Le Figaro, 15 novembre 1975.


« Dommage ! On aurait souhaité plus de poésie, plus de fraîcheur et moins de complaisance pour l’érotisme simpliste et enrubanné. Ce pensionnat des Primevères nous eut entraîné alors vers une oasis de tendresse et de douceur dont l’ambiguïté parfois cruelle nous aurait confondu. Elle n’a fait l’objet, ici, que d’un prétexte à courir les sentiers battus du libertinage insipide et bêtifiant. »

Paris-Normandie, 11 février 1976.


Mouche :

« […] il est de ceux que l’on finit par lire en diagonale, tant son style est plat et filandreux. Qu’une maison ayant plus d’un siècle d’expérience puisse annoncer une collection exclusivement consacrée aux œuvres d’un inconnu si moyennement doué passe l’entendement. »

Maurice-Bernard Endrèbe, L’Aurore, 7 septembre 1976.


Le Premier-né d’Égypte :

« Une lenteur qui, s’accompagnant d’un manque d’humour un brin alarmant, ne parvient pas à donner consistance à une intrigue mince jusqu’à l’indigence. »

Minute, 27 octobre 1976.


« On peut regretter que le style en soit gâché par une certaine prétention, et des redondances. Espérons que cet auteur, qui semble nouveau venu dans le policier, se corrigera de ces défauts dans ses prochains ouvrages. »

Bulletin critique du livre français, février 1977.


Un coup pourri :

« Pas la merveille annoncée au dos de la couverture. C’est le premier Demouzon que je lis. Ça fait fouillis. J’arrive pas à suivre. J’ai pas tellement envie de suivre. C’est la faute à Demouzon. C’était son boulot de me donner envie. La couverture dit que Mouche, du même, ça, oui, c’est un bouquin formidable. Essayez plutôt Mouche. »

Cavanna, Charlie-Hebdo, 3 mars 1977.


« Plutôt moins languissant que les précédents livres de l’auteur, mais toujours marqué par un misérabilisme un brin énervant. »

Minute, 9 mars 1977.


Le Magazine du mystère, juin 1977.

L’avis de Michel Lebrun :

« Voici en quels termes les éditions Flammarion présentent leur nouveau jeune auteur dans toute la grande presse : «Trois livres, trois intrigues et trois romans policiers d’un genre très nouveau. Lisez la première page ; vous sentez déjà un parfum de distillerie. C'est lent. C'est précis. C'est puissant. Suivez-le, il vous mènera au bout du monde». C'est accompagné d'une citation d’Yves Florenne : «Va-t-on découvrir un nouveau Simenon ? ». Eh bien, j’affirme que cette sorte de déclaration, fût-elle exacte — ce qui n’est évidemment pas le cas — a tout du pavé de l'ours et constitue pour un écrivain débutant un véritable coup pourri, d'autant que la couverture dont ce livre est affligé est d'une hideur et d'une vulgarité rarement égalés dans le genre, et produit un effet de repoussoir. (Deuxième coup pourri). Que dire, après cela, du contenant ? Eh bien, il s’agit d’un détective nommé Placard, lancé par une belle cliente sur la trace d’un disparu. Sujet qui en vaut bien d’autres, mais dont la minceur extrême se serait mieux accommodée de plus de concision. 250 pages grand format, c’est long, long, long… »

L'opinion de Georges Rieben :

« Monsieur Yves Florenne, qui n’en rate pas une, a dit aussi dans Le Monde : « Demouzon marque sa place parmi ceux qui veulent rendre au policier ses lettres de noblesse… » Le roman policier n’attend pas qu’on lui rende ses lettres de noblesse. Il les a. Depuis plus de quarante ans. Quant au responsable de la promotion des éditions Flammarion, il fait preuve d’une rare inconscience. Fort heureusement, Demouzon a les épaules solides, du bons sens, de la santé. Et des qualités incontestables de romancier. S’il ne nous a pas encore donné les chefs-d’œuvre annoncés par Flammarion, il peut en prendre le chemin. À condition de ne pas confondre lenteur et longueur, de rendre plus dense son texte, de travailler la construction de ses intrigues. Il a fait ses débuts avec un handicap redoutable et ne s’en est, ma foi, pas trop mal tiré. J’attends ses quatrième et cinquième romans pour le juger vraiment. »

Et le sentiment de Maurice-Bernard Endrèbe :

« Lentement mais sûrement, Demouzon — qui a non seulement un nom, mais aussi un prénom : Alain — me paraît regagner le terrain qu’il avait perdu au départ. J’ignore tout d’Yves Florenne (1) car, du temps où je lisais Le Monde, la littérature policière y était l’apanage de Maxime Chastaing, grand expert en la matière qui ne nous eût certainement pas fait le coup du « nouveau Simenon », que Louise Lalane (2) stigmatisait elle aussi voici peu à propos de Christopher Diable. Le mal est d’ailleurs international car on peut lire «In zijn vaderland bij herhaling een nieuwe Simenon genoemd» sur l’édition néerlandaise de mes propres romans, et c'est tout dire ! Pour moi, Demouzon évoquerait plutôt Malet ou Manchette ; mais il me semble surtout avoir un style et un tempérament bien à lui, dont j’espère qu'ils lui permettront de s'imposer définitivement dans un tout prochain roman. »


Notes de Maxime Lehutin (2007) :

1 — Yves Florenne (1918-1992). Romancier, dramaturge et critique littéraire. Ancien collaborateur au Mercure de France, au côté de Paul Léautaud, il fut longtemps critique au Monde des livres, chargé entre autres de la Revue des revues. Il donna aussi des textes au Monde diplomatique.

2 — Louise Lalanne (nom repris d’un canular de Guillaume Apollinaire) fut l’un des pseudonymes de Maurice-Bernard Endrèbe (1918-2005).


Le Retour de Luis :

« Cette confuse histoire de règlement de comptes entre gauchistes infantiles, que démêle un sympathique journaliste royaliste, accumule invraisemblances et négligences d’écriture, et c’est bien dommage. Le premier roman de Demouzon nous avait fait espérer un nouvel auteur qui eût pu, avec un peu de rigueur et de travail, prendre très vite place au niveau des meilleurs. Hélas, Demouzon semble avoir choisi les facilités de la production accélérée et bâclée. Regrettons-le, en précisant que notre sévérité est à la mesure de nos espoirs déçus. »

Michel Desgranges, Aspects de la France, 1er septembre 1977.


« Il faut souhaiter que certaines phrases d’un Français  [sic, pour la capitale à « français »] pour le moins négligé soient dues à l’origine anglaise attribuée au narrateur ; mais si les démonstrations sont parfois un peu sèches et longues, l’épilogue est très inattendu et fort bien imaginé. »

Notes Bibliographiques, novembre 1978.


Adieu, La Jolla :

« Demouzon se ficherait-il de nous ? En effet, un pastiche qui se veut affectueux et qui monte en épingle les plus épouvantables tics du genre, risque de lasser ou d’irriter. Lorsqu’en voulant dialoguer chandlerien, on reproduit du Carter Brown, n’a-t-on pas mis à côté de la plaque ? Je ne trancherai pas, préférant laisser le lecteur décider lui-même si Demouzon est un matois qui nous roule dans la farine ou s’il a raté son coup. »

A.D.G., Minute, 8 novembre 1978.


« Ah ! Demouzon que vous m’embarrassez ! […] Tout serait parfait si vos héros ne cessaient de faire des plaisanteries à usage interne, dignes des plus discutables dialogues de cette Série Noire à laquelle vous lancez des flèches, et leur propos en sont par moments transformés en rébus. Dommage ! »

Jacques Jaubert, Lire, décembre 1978.


« Adieu, La Jolla, à l’image du titre parodique, est trop pesamment référencé : l’hommage « détourné » à Chandler, le « Marlowe à la française », ça commence à bien faire… Notons que le précédent Demouzon, Mes crimes imparfaits, était déjà une parodie, subtile du reste, du récit classique à énigme. Bon faiseur, Demouzon tâte de tous les genres, mais on a évidemment de plus en plus de mal à le croire. »

Pierre Veilletet, Sud-Ouest dimanche, 14 janvier 1979.


Monsieur Abel :

« Cela devait arriver : on ne gâte pas impunément le lecteur. Il en veut toujours plus, et, cette fois-ci, avec le nouveau livre de Demouzon, il en a plutôt moins. Monsieur Abel déçoit parce que ses prédécesseurs ont trop donné. Ce n’est pas à vrai dire un mauvais livre. Dans ce genre où le pire l’emporte souvent sur le meilleur, Monsieur Abel reste encore parmi ce qu’il y a de plus honorable. Mais ses faiblesses s’imposent plus que les bonnes trouvailles que Demouzon une fois de plus sait servir. »

Jacqueline Perez-Riot, Les Dernières nouvelles d’Alsace, 10 juin 1979.


« Monsieur Abel est un paisible rentier d’une petite ville de province qui est témoin d’un enlèvement et qui cherchera à en savoir plus. Tout comme l’auteur, il aurait pu s’en abstenir. Le nœud de l’énigme est tellement absurde et irréaliste, gros, voire grossier (des nostalgiques de l’OAS qui règlent son compte à une « porteuse de valise ») qu’on en vient à se demander si Demouzon n’a pas eu un court-jus dans les circonvolutions arachnoïdes de son cervelet au moment de trouver sa chute. »

A.D.G., Minute, 25 avril 1979.


Section Rouge de l’Espoir :

« Brouiller les pistes trop balisées, jouer sur les ambiguïtés sans s’y arrêter, montrer que même si les dés sont pipés, les jeux ne sont pas faits, ce sont là parmi les intérêts du polar. Les jeux sont hélas faits dès les premières lignes du nouveau Demouzon. Comme à l’automne 77, les terroristes seront tués, ou suicidés. […] On s’ennuie autant à lire « S.R.E. » qu’on s’amusait en lisant Un coup pourri ou Monsieur Abel. À quoi ça sert de raconter des histoires trop lues ? À quoi ça sert de montrer des terroristes uniquement dogmatiques ou mythomanes, violents ou débiles ? »

N.C., Gang, décembre 1979.


« Des personnages auxquels on ne croit pas beaucoup, une histoire dont on se fout éperdument, restent des détails, des bribes de phrases… une mécanique bien huilée qui tourne complètement à vide. Un travail de « pro » qui passe complètement à côté du sujet, et l’on se dit que vraiment il n’y a plus rien… nada ! »

François Truchaud, Métal Hurlant, février 1980.


« L’oubli des motivations de ces déviants des révolutions fait perdre de sa force au livre. Ce n’est qu’un roman policier de plus. Pas la ballade des enfants perdus du marxisme et des barricades. »

Jacqueline Bastie, Spécial, Belgique, 26 décembre 1979.


Quidam :

« Demouzon qui, autrefois, travailla dans l’enseignement, le cinéma, l’édition musicale, aura-t-il le temps de chasser les clichés ? Souhaitons-le. »

La Charente Libre, 30 mai 1980.


« Vieilles ruines, maisons éventrées, rêve, cauchemar, le lecteur cherche son chemin. Hélas, l’auteur l’a voulu tortueux, et les exercices de style n’ajoutent rien à une intrigue bien bâtie. Au contraire. »

Paris-Normandie, 30 mai 1980.


«  Un roman bien écrit, parce que Demouzon manie bien la langue avec un talent certain, mais combien déroutant, quasi-malhonnête. Un policier clair-obscur, c’est-à-dire clair dans sa première moitié, obscur dans l’autre. Comme si c’était permis de mêler les genres et le lecteur. […] Pourtant vous poursuivez la lecture, fasciné, attendant que la clé de l’énigme vous soit livrée. Vous arrivez à la dernière page, frustré, l’esprit perplexe, insatisfait. J’ai relu les dernières pages, au cas où… Bref, j’ai rien compris. »

Huguette Roberge, La Presse, Montréal, 16 août 1980.


Bungalow :

« Inclassable, à la limite du cauchemar et du burlesque. Tous ses héros sont fous, ou guère s’en faut. C’est le roman de l’ennui, de la platitude, de la médiocrité, de l’insécurité et de la fatigue. Ce n’est pas drôle ! Certains aimeront Bungalow. Demouzon a du talent, beaucoup  de talent, mais il pourrait être beaucoup mieux employé. »

François de Saulieu, Les Routiers, juillet 1981.


Château-des-Rentiers :

« Impossible de s’intéresser le moins du monde aux individus marginaux ou larvaires qui s’efforcent, sans y parvenir, de manipuler les éléments d’une intrigue policière baveuse et édentée (je veux dire par là qu’elle ne « mord » pas). C’est à Simenon que remonte ce genre de récits. Mais Demouzon n’a ni la solidité ni le métier, ni le style de Simenon, il s’en faut de beaucoup. »

Le Bulletin des lettres, 15 juillet 1982.


« On pouvait tout attendre d’un Augustin Lorenzaccio. Tout sauf cet ennui qui nous saisit et qui ne nous lâche plus. Demouzon écrit bien et semble soudain s’en être aperçu. Alors il emmêle son histoire dans les métaphores, englue son intrigue dans les comparaisons et nous assène à longueur de lignes ses références littéraires et picturales. Ce n’est plus le XIIIe arrondissement de Malet et Tardi, c’est Huysmans s’essayant au polar. Dommage. Là où j’attendais Lorenzaccio, je n’ai trouvé qu’un Maigret triste, baroque et narcissique. »

Patrick Raynal, Nice Matin, 17 octobre 1982.


Paquebot :

« Je soupçonne Demouzon, malgré les coups de chapeau qu’il distribue à ses confrères au fil des pages, de ne pas aimer le roman policier. Bien qu’il pratique le genre, il le méprise. Il ne le maîtrise pas. Il voudrait faire de la littérature avec un grand « L ». Hammett, Chandler, Goodis, Bloch (pour ne citer que des Américains) n’ont jamais eu besoin d’artifices pour imposer leur talent. Le Paquebot de Demouzon vient s’éventrer sur les écueils des clichés. Au nom de ses pairs, du style et de l’esprit, S.O.S. ! Naufrage ! »

Jean-Pierre Mogui, Le Figaro, 13 juillet 1983.


« Il n’est pas question de « Paquebot » mais d’une errance poursuite à travers Paris… Il faut regretter que Demouzon, qui a beaucoup de talent, se laisse aller à un hermétisme un peu déroutant. Le lecteur n’est pas toujours génial quoique puisse en penser Demouzon, humoriste cruel de la pègre de notre capitale. »

François de Saulieu, Les Routiers, juillet 1983.


« Avec sa fausse poésie et son intrigue nébuleuse, ce Paquebot mal barré annonce le naufrage du néopolar en distillant un ennui des plus noirs. La lecture d’un tel policier n’est plus un divertissement, c’est une punition. »

Noëlle Loriot, L’Express, 10 novembre 1983.


Le Complot du Café rouge :

« Ces petites nouvelles ont déçu l’habitué des polars de Demouzon que je suis. Bouclard fait figure de marionnette à côté de l’inspecteur [sic] Lorenzaccio. Et que dire de la postface où Demouzon s’essaye à une stylistique de l’énigme ? Son contenu est faible, heureusement que le ton du discours reste à l’humour, comme toujours chez Demouzon. »

Luc Migeot, La Nouvelle Gazette, Belgique, 12 juillet 1984.


La Perdriole :

«  […] De là à se focaliser sur ce personnage dérisoire, marionnette, girouette, totalement vidé de sa substance par le traitement constamment ironique et distancié de son créateur, il y a vraiment un fossé que le lecteur aura du mal à combler. Résultat : on assiste indifférent aux « exploits », amoureux et politiques, de Valérien et l’on suit sans y croire son ascension jalonnée d’impostures. »

Michel Ehrsam, La Croix, 28 septembre 1984.


« Roman, pourtant, des plus immobiles. Tandis qu’il se voudrait étourdissant de vivacité : pesant. Et malgré la profusion de décors, le fourmillement de personnages : répétitif. Le romancier est ici pour ses créatures un Dieu passablement méprisant. »

François Salvaing, L’Humanité, 25 septembre 1984.


« La Perdriole est un livre coincé. Demouzon a sans cesse une peur bleue. Surtout ne pas retomber dans le polar. On se demande bien pourquoi. Cette hantise le mine à chaque virgule. Il serre les dents. Il songe au XIXe siècle, à Balzac. Il entasse les pages : c’est ce qu’on appelle avoir de l’épaisseur. Pour faire « réaliste », il baptise son héros Valérien Roumilhac. C’est un nom de personnage de roman. Que ceux qui ont déjà rencontré un Roumilhac lèvent le doigt. Il n’est pas certain que Demouzon soit le nom d’un romancier. »

Éric Neuhoff, Le Quotidien de Paris, 20 novembre 1984.


Commentaire de l’auteur : “Une de mes arrière-grands-mères s’appelait Félicie Roumilhac. Elle était née à Paris, en 1854. Dans le seul annuaire téléphonique de Paris (Roumilhac est un patronyme plutôt abondant dans le Sud-ouest), on trouve six fois plus de Roumilhac que de Neuhoff. Il est peu probable que Neuhoff soit le nom d’un critique.”


« La Perdriole est un texte bien fabriqué, qui se lit sans effort. Demouzon sait trouver le rythme, le ton, qui empêche le lecteur de lâcher en route […] Mais il en est de ce livre comme de certains films. On n’irait pas les voir à leur sortie ; un soir de lassitude, on les regarde sans déplaisir, sans ennui, à la télévision, et il n’y a rien à ajouter, si ce n’est que la soirée a été remplie. »

Josyane Savigneau, Le Monde des livres, 30 novembre 1984.


Mystère au musée du Chat :

« Arrivé dans ce musée tête haute, on voit bien qu’il en est ressorti à quatre pattes. Lui, l’écrivain expérimenté, l’as du mystère et du roman à suspens, il s’est tellement emberlificoté dans l’histoire qu’il a composée à partir de personnages du musée, que ça fait peine à voir. On n’ira pas jusqu’à affirmer que victime d’une basse vengeance, l’auteur a dû payer d’un échec littéraire l’outrage fait par d’autres à des générations de matous… »

Cella Minart, La Croix, 29 décembre 1984.


Lune rousse :

« Avec Lune rousse, Demouzon a voulu écrire, nous dit-on, un roman gothique contemporain. […] Reste que si l’auteur a beaucoup de métier, sa maîtrise de l’écriture n’en souligne que plus fortement encore l’absence totale de qualité émotionnelle de son texte. Cette histoire de nuit et de sang laisse de glace. Un comble. »

Bernard Le Saux, L’Événement du jeudi, 19/25 mai 1988.


Contes du gobe-mouches :

« J’avoue ne pas être attiré, peut-être à tort, par un auteur dont l’un des livres qui précèdent ce dernier a été édité par La Farandole, maison du groupe Messidor contrôlé par le Parti communiste. »

Lecture et Tradition, mai 1991.


Contes d’Excalibur :

« Difficile à lire, car l’histoire est embrouillée, les combats deviennent à la longue lassants tout comme l’usage du vocabulaire moyenâgeux. »

Notes Bibliographiques, juin 1994.


Toutes les vies de Natacha :

« Le problème, c’est que bien avant la onzième histoire, le fil s’amollit. Natacha perd sa consistance ou son intérêt. On ne sait pas trop pourquoi. […] Peut-être Demouzon, dont l’écriture et la technique sont irréprochables et par moments d’une élégante complexité, ne maîtrise-t-il pas la périlleuse déclinaison des possibles. Trois, quatre vies de Natacha nous enchantent et nous captivent. Pas plus. »

EWI, La Liberté, Le Courrier, Fribourg, Suisse, 1999.

Publicité parue dans Le Monde

1er avril 1977.

Jetez-le, pieds et poings liés dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Il y a en effet beaucoup d’appelés et peu d’élus.

Mt 22, 13-14

IL n’est pas dans l’usage d’exhiber un florilège de ses mauvaises critiques. C’est dommage. Pas de vraie lumière sans ombre. Délaissons ici le conseil de Maxime Lehutin (> page Entretiens): “Ne dites pas de mal de vous, on vous croirait trop facilement”. Demouzon prétend que les mauvaises critiques sont plus amusantes et qu’elles ont toujours leur part de vérité. Mais “Qu’est-ce que la vérité ?” s’interrogeait aussi l’auteur du Quod scripsi scripsi évoqué par ailleurs. “La vérité n’est jamais qu’une hypothèse parmi d’autres” aime à grommeler le commissaire Melchior. Ce qui est sûr, c’est que la critique grincheuse se mérite par une assez bonne notoriété. Elle est de toute façon moins grave que la censure par le silence qui s’installe peu à peu. À partir de Toutes les vies de Natacha (1999), il n’y a plus de place dans les médias pour dire du mal d’un auteur qui n’est pas vraiment célèbre et semble ne menacer personne.